De l'ostensoir à l'ostentatoire ...

5 Septembre 2016 , Rédigé par New Dawn

De l'ostensoir à l'ostentatoire ...

Pour tous ceux qui l'ignoreraient , cette photo ne représente pas une ravissante broche que l'on pique au revers d'un col , mais c'est un objet liturgique catholique qui porte le nom d'ostensoir ... Au milieu est un petit réceptacle dans lequel une hostie consacrée est déposée par le prêtre , symbolisant , dans sa matérialité , le corps du Christ ... Son nom est formé sur le supin d'ostendere qui veux dire montrer , mettre en avant ... d'où l'extrapolation ostensible ... ou ostentatoire ... qui s'affiche dans un but racoleur !

Il n'est donc pas anodin que ce mot qui rappelle notre culture religieuse favorise immanquablement l'amalgame entre l'islam et la chrétienté , lorsque nos instances dirigeantes évoquent la laïcité ... Nous en arriverions même à nous demander si la burqa , le tchador ou le burquini ne sont pas tout simplement considérés comme des événements de mode ... tandis que nos églises , pourtant propriété de l'Etat ont été laissées à l'abandon et disparaissent une à une sous les coups des maillets et des pelleteuses ... Ne touche pas à mon voile , mais ôte-moi des yeux cette croix dont je ne peux tolérer la vue et fais-moi disparaître ce bâtiment à clocher qui offense ma laïcité républicaine ... Notons à ce propos que pour la gauche , la France n'existe pas , c'est la République qui l'a remplacée ... toute jeune et encore en ses balbutiements , car il n'est même pas sur qu'elle soit véritablement confortée dans sa durée en regard des siècles de royauté qui nous ont fait ce que nous sommes ... Mais passons !

Et revenons-en aux nippes que les Mahométanes ne veulent s'ôter du cul sous aucun prétexte ...

Mes parents m'ont inscrite dans un joli pensionnat religieux l'année avant la sixième , ce qui correspond aux années équivalentes des collèges , me donnant ainsi un an d'expérience avant les études sérieuses , et surtout m'habituer , après mon enfance de joyeuses extravagances auprès de mes grands-parents , à une discipline de fer qui ressemblait plus au noviciat qu'à celle d'un établissement scolaire ... Il était tenu par la Congrégation des Filles de la Croix habilitée à enseigner à la jeunesse ... Levées tôt nous faisions chacune nos lits , notre toilette , puis descendions déjeuner au réfectoire ... choses qui , une fois faites nous amenaient à la réalisation des travaux ménagers de l'établissement par couple de deux , poussières , nettoyage des douches , puis il fallait cirer les très beaux parquets à chevrons et les magnifiques escaliers en bois ... Nous gravitions dans une atmosphère qui sentait toujours l'encaustique , la cire d'abeille et la lavande ... Puis , il y avait la venue du curé qui disait la messe , nous confessait et allait tout répéter , lors d'un petit déjeuner ritualisé , à la Mère Supérieure qui prenait de véritables crises de nerfs , car nous nous appliquions à avouer des horreurs imaginaires qui nous valaient la plupart du temps d'être collées le dimanche , ce qui n'était pas sans satisfaire nos parents ... . Mais elles nous ont apporté en retour tellement de tendresse , que la direction était obligé parfois d'en muter une ailleurs parce qu'elle s'attachait trop aux morveuses que nous étions ... C'était toujours un déchirement parce que nous avions besoin , dans notre quotidien , de tout cet amour de femme qu'elles nous donnaient sans compter pour pouvoir apprendre à aimer à notre tour.

La mission d'enseignement qu'elles avaient , les obligeaient à passer des examens , comme tous les enseignants , dans les facultés laïques universitaires ... et il n'était pas question pour elles de s'y rendre dans leur tenue religieuse ...Je me souviens en particulier de Sœur Marie , une toute jeune aristocrate, que les parents avaient offerte à Dieu en sorte d'ex-voto , toujours engoncée dans les plis de son aube , mais qui était venue se montrer à nous , dans notre classe , avant de partir en fac , conduite en voiture par une autre religieuse , elle était absolument sublime dans un magnifique tailleur rouge bordeaux que lui avait confectionné les autres soeurs , et qui soulignait sa fine silhouette ... tandis qu'elle rosissait de plaisir de se montrer adorablement coiffée et maquillée ... Nous en fûmes bouleversées ... et il en a été ainsi pendant les journées que dura son examen ...

Alors , pour moi , c'est un souvenir parmi d'autres que j'idéalise peut-être...Mais je comprends difficilement cet entêtement de ces femmes arabes , butées comme des chameaux , qui ne veulent pas comprendre que , chez elles , elles ont le droit de porter ce qu'elles veulent ... mais que dans l'espace public elles doivent respecter les règles du pays d'accueil ... Il semblerait qu'elles prennent un malin plaisir à nous défier sur tous les terrains.

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