Dura lex, sed lex...

     On pourra dire ce que l'on veut, mais c'est à l'automne que l'épeire diadème atteint son apogée...Au fur et à mesure qu'elle prend de l'importance, celle-ci en effet , étire sa petite toile personnelle , un peu comme n'importe quelle fille un tant soit peu ambitieuse commence par  poser pour les magazines de mode , continue sa petite montée sociale en grattant de la guitare, pour finir à l'Elysée... Sauf que, ce faisant, sa vie est loin d'être une sinécure, obligée qu'elle est de ravauder continuellement la façade de sa toile pour tenir son standing... Elle porte donc sa petite croix , en la retissant patiemment toutes les nuits , ce qui lui prend  environ deux heures de labeur acharné, car chaque prise l'endommage sérieusement !

     Au moins, Monsieur pourrait-il être solidaire, et aider sa compagne dans ce pénible exercice de racommodage journalier ?... Foin de tout cela, depuis sa dernière mue estivale, il a décidé de cesser de tisser, batifole et vagabonde au gré de son coeur d'artichaut, à la recherche de quelque nouvelle femelle plus disponible...Comme disait autrefois la chanson, l'amour quotidien, c'est comme le pain, ça manque de sel ...et il y a trop de farine !