ça fait du bien quand ça fait mal !

Cela faisait un moment que nous n'y avions pas eu droit , mais la chose a été réparée ce ouikinde afin que nous nous enfonçassions bien toutes ces vérités dans le crâne ( Golgotha , je crois , si mes souvenirs religieux sont exacts et toujours présents ) encore une fois .

En effet , et en l'absence du roi Mimol parti expliquer sa politique humanitaire en Afrique et effacer quelques dettes grossières de ces pays à notre endroit , c'est kippa en tête que notre valseur mondain de Matignon a commémoré la rafle du Vel d'Hiv' ... L'amour qu'il porte à son épouse justifie à lui seul que notre premier Ministre ait abandonné le béret catalan pour cette merveilleuse coiffe qui lui sied à ravir , et qui , telle la petite robe noire de Chanel , ne se démode jamais et peut être portée en toutes occasions ... On pourrait se demander , si l'on était de mauvais esprits , ce qu'il en adviendrait cependant si sa jeune femme le larguait soudainement pour un joueur de cornemuse irlandais et qu'il s'amourachât lui-même d'une danseuse du ventre orientale ... Courrait-il les mosquées la chechia vissée sur la tête ? Mais ceci est une autre histoire , et cette fin de semaine fut si riche en événements que je ne m'autoriserai aucune digression dans son compte-rendu ...

Monsieur Joseph Weismann , raflé lui-même avec ses parents , mais évadé des camps et caché tout le long de la guerre par une Française de la province au péril de sa propre vie a eu , à l'occasion de la médaille qu'il a reçue du gouvernement , ce mot qui résume bien tout : " La France assume enfin son passé !" ( Son passé de pourrie , nous avions bien compris )

Il est vrai que nous étions parfaitement libres de refuser notre coopération au petit moustachu autrichien qui ne nous tenait pas sous la botte de ses soldats lesquels ne nous pillaient pas , ne nous violentaient pas , ne nous tuaient pas , ,ne violaient pas les femmes , n'affamaient pas les enfants sous un gouvernement qui n'était pas agréé , et de loin , par Hitler , qui lui-même n'était pas un tyran sanguinaire , mais un poète sensible et un peintre de talent , qui en plus versait des larmes attendries sur la Lorelei en écoutant du Wagner ...

Pendant ce temps magique où nous prenions enfin conscience de la noirceur de nos âmes perfides ... les Israéliens , à l'image de l'agneau sans défense , sacrifié par Abraham à la place de son fils unique , ne canardaient pas quatre mômes palestiniens qui s'amusaient comme des cons sur une plage de Gaza , ne démontrant pas de la sorte que nous n'étions pas les seuls à liquider des minots innocents en les envoyant ad patres pendant les périodes de guerre... C'était édifiant !

Mais ce n'étaient pas les seuls faits remarquables de ce dimanche estival où nous devions impérativement en prendre de la graine ...Une manifestation pro-palestinienne interdite par le gouvernement qui n'aime rien tant qu'à interdire aux factieux de s'exprimer se déroulait dans les rues de Paris , menée par de jeunes beurs possédant généreusement la double nationalité qui les liait encore au Maghreb d'où étaient issus leurs grands parents , et qui voulaient impérativement casser du Juifs , mais étant dans l'impossibilité de le faire se rabattirent comme d'habitude sur les sous-chiens , ou souchiens , dont ils pillèrent les magasins et détruisirent le matériel urbain pour achever de les ruiner ...

C'était toujours la même rengaine que l'on avait déjà entendue lorsque leurs aïeux avaient exigé leur indépendance par la violence , on ne se poussait pas assez pour leur faire de la place , ils étaient malheureux et opprimés par une population indigne et raciste qui ne leur fournissait pas l'occasion de démontrer leurs formidables talents dont on avait pu mesurer toute l'étendue dans les cursus scolaires où la plupart freinait la progression des autres et obligeait les plus travailleurs à se faire inscrire dans de coûteux établissements qui grevaient le budget de leurs parents ... enfin ce qui leur restait après le passage du fisc qui faisait la razzia pour moderniser et soutenir par des subventions honteuses l'intégration des immigrés venus à l'insu de leur plein gré peupler des cités malfamées par la drogue qu'ils y faisaient eux-mêmes circuler...