Bellay Joachim du

Du Bellay-2Du-Bellay--1.jpgDu-Bellay--3.jpgDéjà la nuit en son parc amassait

Un grand troupeau d'étoiles vagabondes,

Et pour entrer aux cavernes profondes,

Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait,

 

Déjà le ciel aux Indes rougissait,

Et l'aube encor de ses tresses tant blondes

Faisant grêler mille perlettes rondes,

De ses trésors les près enrichissait :

 

Quand  d'occident comme une étoile vive,

Je vis sortir dessus ta verte rive,

O fleuve mien ! une nymphe en riant.

 

Alors voyant cette nouvelle Aurore,

Le jour honteux d'un double teint colore

Et l'Angevin et l'Indique orient.

 

" L'Olive "

 

 

     Gentilhomme angevin, il est destiné au métier des armes et à la diplomatie, mais sa vocation poétique est déterminée par sa rencontre, dans une auberge, avec Ronsrd. Il publie en 1548 le manifeste de la Pléiade :" Défense et illustration de la langue française ", écrit " L'Olive ", les " XIII sonnets de l'Honnête Amour ", et en tant que secrétaire et intendant de son oncle, le cardinal Jean du Bellay, le " Premier Livre des Antiquités de Rome " ainsi que les " Divers Jeux Rustiques ". Malade de nostalgie à Rome, il écrit " Les Regrets " , et meurt à Paris à 37 ans.

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