Arsenic et Vieilles Dentelles...

2 Novembre 2012 , Rédigé par New Dawn Publié dans #Actualité

VL.jpg     J'ai passé six délicieuses minutes à regarder Vincent Lindon , tout pénétré de son dernier film "Augustine" , au Grand Journal de Canal+, hier... Il est venu défendre son bout de gras le teint rougeaud et, comme à son habitude, le corps et le visage en proie à des tics aussi divers qu'intéressants comme reniflements incontrolés du nez, avancées de lèvres en trompes d'éléphant , haussements d'épaules et coups de têtes intempestifs en arrière... Bref, une poésie gestuelle comme on en a rarement vue... mais le plus sublime tenait dans ses théories sur les femmes , héritées directement d'un médecin neurologue  phallocrate et misogyne du XIXe siècle , lequel, voyant une femme quelque peu déséquilibrée a eu jadis le bonne idée de nommer la maladie d'icelle , "hystérie" , mot dérivé d'utérus qu'elle possédait en propre en tant que femme et dont il se savait être totalement dépourvu en tant que mâle ... ce qui du même coup le mettait à l'abri des crises de nerf ... quoique lorsque je vois le comportement de certains représentants de la gent masculine au volant, je me demande s'ils ne cachent pas un utérus derrière leur braguette. Je ne mettrais pas ma main au feu... 

     Je rappelle que ce sauveur de l'humanité souffrante vivait quand même à une époque dans laquelle les femmes n'avaient accès ni au savoir ni au pouvoir et étaient tout juste bonnes à satisfaire les besoins masculins sous toutes leurs formes ... Certes rien à dire là-dessus , les choses étaient ainsi socialement faites ...

     Mais le problème résidait dans le discours de ce cher Vincent qui, emporté par un bel élan machiste affirma dans une superbe envolée lyrique que ce que les femmes avaient obtenu au niveau de leur émancipation, c'était bien grâce aux hommes qui avaient eu la magnanimité de le leur laisser ... C'était beau comme du Descartes qui n'admettait pour vrai que ce qu'il avait pu réellement prouver par l'expérience ...

     Or nous n'avions pas encore touché le fond de sa pensée profonde , car un peu vénère une interlocutrice féminine lui demanda s'il suivait lui-même une psychothérapie ...  Oui , répondit-il , la main sur le coeur et vêtu de probité candide et de lin blanc , "comme un Français sur trois"... Eh bien non , Monsieur Vincent ... il n'y a pas un Français sur trois qui a les moyens de s'offrir une psychothérapie . Certains ont même du mal à se soigner convenablement par manque de moyens financiers, d'autres ne peuvent s'acheter des lunettes , s'appareiller contre la surdité, ou pallier des problèmes dentaires parce qu'ils sont dans la dèche, malgré qu'ils travaillent dur pour nourrir leur famille...

     Alors, juste une question : c'était du crack ou de l'alcool ?

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